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La tourbière

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Voici le paysage verdoyant qui vous accueille en arrivant à la tourbière. Une des plus belles hêtraies de la région.

 

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Cet arbre a vraisemblablement été victime d'un pic noir ou d'un pic épeiche.

Le mont Bar et sa tourbière comptent parmi leurs hôtes de nombreux animaux.
On a identifié plusieurs espèces de libelles. Les mammifères sont nombreux : renards, martres, écureuils etc...

On aperçoit la tourbière à travers le feuillage.

"Une tourbière c'est bien joli mais ça ne rapporte rien" durent penser les paysans qui décidèrent de la transformer en pâturage. En 1821, ils entreprirent de creuser un drain pour l'assécher.
Creusant et pelletant avec entrain, un ouvrier découvrit un vase de terre cuite qui s'avéra contenir trente trois pièces de monnaies (dont certaines à l'effigie de l'empereur romain Marc-Aurèle (IIème siècle après J-C), un collier, deux bracelets et un lingot, "le tout antique et en or", précise un érudit.

Le trésor est depuis longtemps dispersé, mais l'histoire est authentique."

 

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En faisant le tour du cratère vous passerez inévitablement sur ce pont de bois
qui enjambe le fossé creusé par les paysans des environs en 1821.

 

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Cette photo a été prise sur le pont de bois qui emjambe le fossé. La tourbière est cachée par une rangée d'arbres.

 

Le drain n'est plus entretenu depuis 1940. L'amoncellement de troncs et des débris de végétation ainsi que la lente érosion des bords du canal obstruent celui-ci. Et contrairement à ce que l'on pourait croire la tourbière est en train de s'assécher (travaux de recherches récents du CPIE du Velay)

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La tourbière au printemps

Large de 500 m et profond de 40 m, le cratère du Mont Bar abrite une tourbière qui a remplacé le lac d'autrefois.

Aujourd'hui classée et protégée (zone Natura 2000 ), cette tourbière présente une flore exceptionnelle tout comme l'ensemble du Mont Bar. Cette végétation spécifique est principalement constituée de fraisiers d'eau, de carex et de sphaignes.

Les sphaignes
croissent en hauteur tandis que leurs bases se décomposant mal dans ce milieu acide, s'accumulent, se tassent lentement et forment la tourbe. Amenés par le vent, "semés" dans la tourbe, les pollens demeurent intacts, ils se fossilisent. Ainsi, en sondant la tourbière, on peut connaître l'évolution de la végétation environnante et du climat.
On sait par exemple que, 7000 ans avant J-C, les pentes du volcan étaient presque exclusivement recouvertes de noisetiers, ou que le hêtre, un millier d'années avant notre ére, y était encore l'essence dominante.
C'est en ce sens que la tourbière constitue "les archives de la nature".
Les sphaignes peuvent retenir jusqu'à trente fois leur poids sec en eau qu'elles absorbent comme des éponges. Elles contribuent à accroître l'acidité du milieu et donc sa capacité de conservation.

Le fraisier d'eau s'accommode d'un sol vaseux et allonge ses rhizomes (tiges souterraines horizontalistes) qui conquièrent l'eau libre et forment un radeau permettent l'installation de nombreux végétaux.

Le carex est également présent dans la tourbière ce n'est pas une herbe graminée ordinaire. Sa tige a une section triangulaire, ses feuilles plus longues que la tige, comportent deux pliures...Attention ça coupe !
En été vous pourrez obsever ses fleurs semblables à des épis.

George Sandest venue en visite au mont Bar et à sa tourbière. Elle y aurait collecté des plantes pour compléter son herbier de Nohant.

On raconte que le lac qui existait avant que prenne place la tourbière aurait été le théâtre de joutes nautiques romaines !
Cette légende est reprise par George Sand dans son roman "Jean de la Roche".

 

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Photo de Philippe BOUSSEAUD

 

 

Deux vidéos sur la tourbière (Ci dessous en hiver)

 

 

 

 La tourbière au printemps